ISSN 2271-1813

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Dictionnaire de la presse française pendant la Révolution 1789-1799

C O M M A N D E R

   

Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 20

AFFICHES DE CHARTRES (1781-1811)

1Titres Annonces, affiches et avis divers du pays chartrain.

Le frontispice de 1785 porte: Annonces, affiches, nouvelles et avis divers du pays chartrain, contenant généralement tout ce qui peut intéresser cette province.

Devient le 18 mai 1790: Annonces, affiches, et avis divers de Chartres, et du département d'Eure et Loir.

2Dates Hebdomadaire publié le mercredi, les Affiches du pays chartrain paraissent très régulièrement du 3 octobre 1781 au 11 mai 1790. La première année s'étend sur 65 numéros (3 oct. 1781 - 25 déc. 1782). Par la suite, les 52 livraisons annuelles sont numérotées et paginées de manière à former un volume pour chacune des années, depuis la deuxième (1783) jusqu'à la neuvième (1790).

Entre juillet 1783 et la fin de 1786, cet hebdomadaire est accompagné d'une feuille de quinzaine, numérotée et paginée annuellement elle aussi, mais à part, intitulée Supplément aux Affiches du pays chartrain.

3Description Cahiers de 4 p. in-4º, sur deux colonnes (format non rogné: 210 x 270). Certains numéros ont deux pages supplémentaires, paginées ou non. Aussi le nombre des pages de chaque volume annuel varie-t-il: 216 pour 53 numéros (1783), 212 pour 52 (1784), 234 pour 52 (1785), 226 pour 52 (1787), 218 pour 52 (1789).

Au-dessus du titre de chacun des numéros est disposé un long bandeau rectangulaire d'abord composé par l'imprimeur à l'aide de guirlandes, de fleurs de lys et de palmettes (1781-1782), puis gravé spécialement par Sergent-Marceau (1783-1786): le graveur a représenté la ville de Chartres, symbolisée par la porte du Châtelet et par la cathédrale; ce paysage, inséré dans un médaillon ovale, est encadré de guirlandes florales. Au moins entre 1783 et 1785, le premier numéro de l'année (p. 3-8) est livré avec un frontispice (p. 1). A l'intérieur d'un grand cadre orné, le titre complet de l'Affiche et le millésime annuel précèdent une autre gravure de Sergent-Marceau: une renommée ailée, assise sur un globe orné des armes de Chartres, sonne de la trompette; une nuée d'abeilles, un sphinx et son logogriphe, le pétase et le caducée de Mercure, la lyre d'un poète entourent le globe et rappellent le contenu des Affiches. Au-dessous se détache l'adresse de l'imprimeur.

Les livraisons du Supplément aux Affiches du pays chartrain sont décorées d'un mince bandeau présentant un petit globe portant les armes de Chartres, rayonnant et entouré de putti sonnant de la trompette. Ce bandeau, lui aussi gravé par Sergent-Marceau, orne les numéros ordinaires des Affiches entre 1787 et 1790.

4Publication Les Affiches et le Supplément sont d'abord imprimés par François Le Tellier, «imprimeur du roi, du chapitre, de la ville et du collège, rue de la Vieille Poulaillerie» (3 oct. 1781 - 12 nov. 1783), puis par Michel Deshayes, «imprimeur de Mgr l'évêque, rue des Changes» (19 nov. 1783 - 14 avril 1790), enfin par leur directeur Jean-François Lacombe, devenu imprimeur, «rue de la Volaille, maison du notaire, au fond de la cour» (21 avril 1790).

«On souscrit en tout temps, à Chartres, chez Lacombe, directeur, place des Halles, et chez Labalte, libraire, vis-à-vis la Poste. Prix, 6 liv. prise à Chartres, et 7 liv. 10 sols pour la province, franche de port». En 1786, l'abonnement est toujours de 6 # pour Chartres, mais il est de 9 # pour la province et le royaume. La municipalité de Chartres ayant décidé de subventionner l'impression des Suppléments — soit 6 # pour la composition et le tirage de 4 p. à 225 ex. (26 déc. 1782, A.D. Eure-et-Loir, C2, 38, p. 111) — Lacombe propose pendant le premier semestre de 1783, une série de Suppléments irréguliers, paginés à part. A-t-il modifié ses accords avec la municipalité? Plus ambitieusement, il offre à ses abonnés une nouvelle série de Suppléments. Les feuilles bimensuelles, débutant le 22 juillet 1783, contiendront les «productions estimables» que les hommes de letttres de la province «tiennent cachées dans leurs porte-feuilles». L'abonnement sera de 20 s. pour Chartres, 30 s. pour la province (26 numéros, avis du 1er juil. 1783 et du 2 févr. 1785).

Selon les registres laissés par l'imprimeur François Le Tellier, les Affiches furent tirées entre 300 et 350 ex. (déc. 1781 - avril 1782), puis entre 400 et 450 (mai - nov. 1782). 225 de ces feuilles étaient distribuées dans Chartres: «... ce nombre de deux cent vingt cinq exemplaires par chaque impression [du Supplément] suffira pour que tous les habitants ressortissants de la municipalité, qui sont souscripteurs de la feuille hebdomadaire de Chartres en aient un exemplaire, sauf aux étrangers, qui voudront s'en procurer à s'arranger avec le sieur Lacombe» (26 déc. 1782). Lacombe recrute ses abonnés au-delà du pays chartrain. Au nord et à l'est, il distribue sa feuille en Thimerais et en Drouais, autour de Mantes et dans le Hurepoix entre Montfort-l'Amaury et Etampes. Au sud de Chartres, la bonne implantation des Affiches d'Orléans ne lui permet pas d'avoir un grand succès dans le Dunois. Il publie certes les contrats de vente enregistrés au greffe du bailliage de Janville pour la région s'étendant de Brou à Toury, mais au bout d'un trimestre (sept. - déc. 1782), il renonce à insérer les contrats du bailliage de Blois. Le 7 février 1787, il s'efforce d'accroître le nombre de ses abonnés du Perche — il déclare ne pas en avoir douze — en commençant l'insertion des contrats des bailliages de Bellesme et de Mortagne.

5Collaborateurs Jean-François LACOMBE est né en 1744 à Liège ou Namur. Marié et père de famille, il obtient de Pierre Benezech, propriétaire des Affiches de Paris, moyennant un fermage annuel de 100 livres, le privilège des Affiches du pays chartrain. Il installe d'abord son ménage et le «Bureau d'avis» place des Halles (oct. 1781), puis rue de la Clouterie, paroisse Saint-Aignan (28 nov. 1781), enfin rue du Cloître Saint-Martin, près l'église (25 juin 1783), en une maison qu'il vient d'acheter 2200 livres le 5 mars 1783 (acte de vente, notaires Lion et Peluche). «Ce ne fut qu'avec crainte que nous offrîmes nos faibles essais à un public connaisseur, et dès lors redoutable pour un étranger, pour un jeune écrivain, qui paraissait sur l'horizon littéraire, sans d'autre guide que son zèle, sans d'autre boussole que l'envie d'être utile aux habitants d'une province et d'une cité, qui sont devenues pour lui une seconde patrie. L'indulgence, mère de l'émulation, l'indulgence a soutenu nos efforts. Les magistrats, les gens de lettres, les citoyens de tous les ordres, ont daigné nous honorer de leur bienveillance. Qu'il est satisfaisant pour nous de recueillir de pareils suffrages! Nous ferons de nouveaux efforts pour essayer de nous en rendre digne», confesse-t-il le 11 septembre 1782. Ancien compositeur typographe, Lacombe travaille parfois chez l'imprimeur Le Tellier qui le paie 2 # la journée. La Révolution lui permet d'ouvrir son propre atelier (avril 1790) où il imprime jusqu'au 20 mars 1811, sous différents titres successifs, les Affiches de Chartres. Il meurt à Chartres le 30 mars 1822.

6Contenu Les Affiches du pays chartrain contiennent de nombreuses rubriques de service: annonces diverses (biens à vendre ou à louer, «Demandes particulières»: offres ou demandes de services), conservation des hypothèques (contrats de vente enregistrés aux greffes des bailliages de Chartres, Janville, Montfort-l'Amaury, Châteauneuf-en-Thimerais, Meulan, Etampes, Dourdan, enfin Bellesme et Mortagne), publicités insérées sous le titre «Avis divers», autres avis publiés irrégulièrement tels que les noms des notables inhumés au cours de la semaine («Morts»), les «Mutations de bénéfices» ecclésiastiques, les résultats du tirage de la «Loterie royale de France», la «Taxe du prix du pain à Chartres», enfin toujours présent le «Cours des grains à Chartres», devenu le 30 janvier 1782 «Prix des grains dans le pays chartrain», tableau étendu sur toute la largeur de la page.

Lacombe insère avec empressement des pièces en vers, parfois longues, ainsi que de petits bouts-rimés, tels que charades, énigmes et logogriphes. Il en complimente les auteurs, en redemande: «Nous serions charmés de recevoir toujours des logogriphes aussi ingénieux et aussi bien faits. Nous invitons l'auteur à enrichir souvent nos Feuilles, soit en ce genre, soit par d'autres productions poétiques» (30 janv. 1782). Les Affiches consacrent le reste de leur contenu littéraire à mettre en valeur les travaux des professeurs du collège de Chartres, Percheron et Leboucq (5 et 26 déc. 1781), Lonqueue (17 sept. 1783), Chasles (24 août 1785), Maupoint (15 août 1787), ainsi qu'à applaudir aux premiers succès de Collin d'Harleville, jeune auteur dramatique chartrain (16, 21 et 28 juin, 19 et 26 juil., 13 sept., 11 oct. 1786).

Les premiers numéros contiennent quelques projets d'amélioration sociale, préoccupations absentes des Affiches par la suite. A propos de «l'Observation d'un citoyen, ou moyens de faciliter les secours dans les incendies», le curé de S.A. remarque: «L'auteur anonyme et vraiment patriote, dont j'ai lu, M., dans vos Feuilles, les judicieuses observations par rapport aux incendies, mérite, quel qu'il soit, l'hommage de notre reconnaissance; et il est à désirer que des vues aussi justes et aussi utiles que les siennes, soient promptement exécutées. Mais en lisant cet écrit dicté par l'humanité et par le patriotisme, je me suis arrêté sur un point très essentiel sans doute, qui est échappé à l'anonyme et qui, ce me semble, n'aurait pas dû être négligé jusqu'ici». Et ce curé de proposer que le sonneur, chargé d'annoncer les incendies du haut des tours de la cathédrale, dispose d'un porte-voix (31 oct., 7 nov. et 5 déc. 1781). Un autre bon esprit a lu J.J. Rousseau. Après avoir énuméré une série de moyens pour améliorer à Chartres la sécurité (des gardes nocturnes, des réverbères), il se demande comment détruire la mendicité: «Déjà d'excellents mémoires ont paru sur plusieurs de ces différents objets. Que la voix des Philosophes à qui nous en sommes redevables, puisse, par une circulation rapide, se faire entendre dans toutes les parties du royaume [...] En effet, la nature n'a point mis dans le cœur de l'homme les germes de la scélératesse. Il est né bon; l'indigence seule peut faire évanouir chez lui les traces de cette probité naturelle, qu'il abandonne à regret» (30 janv. et 6 févr. 1782).

A plusieurs reprises, les Affiches remplissent leur fonction médiatique en insérant des «questions» auxquelles il est explicitement demandé une réponse. Déplorant la mauvaise tenue des registres paroissiaux, un curé demande aux avocats comment y remédier: «Le pasteur qui consulte n'est pas riche, et hors d'état par conséquent d'offrir un honoraire à MM. les avocats qui voudront bien lui faire part de leurs lumières; attendu que cet honoraire tournerait au préjudice de ses pauvres. Voilà pourquoi il a cru devoir prendre la voie de la Feuille hebdomadaire de Chartres, où il espère que les jurisconsultes aussi généreux qu'éclairés de cette ville, voudront bien consigner gratuitement, sur les questions proposées, le fruit de leurs sages réflexions. En s'instruisant par cette voie publique, il instruira en même temps ses confrères voisins. Tous les autres curés de la province seront à portée de puiser des éclaircissements dans la même source». L'avocat Hue du Taillis répond en refusant à l'évêque le soin de faire corriger les erreurs de l'état civil: ce droit appartient aux seuls magistrats. Il s'ensuit une polémique assez vive (31 juil., 14 août, 4 et 11 sept. 1782). La même procédure par question et réponse permet à l'avocat Pétion (10 nov. 1784), à un avocat de Dreux (16 nov. 1785), à un juriste anonyme (13 sept. 1786), de préciser divers points de droit. Les robins chartrains ne craignent pas la polémique. L'avocat Courtier de la Barerie ayant estimé que la taxe des médecins devait être de 10 s. par visite, un clerc du Palais, le docteur en médecine Mahon, un étudiant en chirurgie lui répondent (23 et 30 janv., 6, 13 et 27 févr. 1782). A propos des contrats de constitution de rente, l'avocat Pétion et le notaire Tronson se querellent sévèrement (16 et 23 févr., 2, 9, 16 et 30 mars, 13 avril 1785).

Les Affiches contiennent quelques articles de médecine. Lors de sa mort, Louis Landry, curé de Saint-Evroult, près de Bonneval, est loué pour sa bienfaisance. S'étant acquis quelques connaissances en médecine par la lecture «de bons ouvrages», «il fournissait gratis les remèdes aux pauvres, les préparait et les administrait à tous. A toute heure, en tout temps, ses soins étaient assurés à ceux qui en réclamaient». Un médecin s'indigne aussitôt qu'un tel éloge ait pu être fait d'un empirique: «... les connaissances qu'on peut puiser dans des Abrégés de médecine pratique ne suffisent nullement pour apprendre à traiter les maladies. C'est pourtant dans ces sources que puisent tout leur savoir nos Esculapes de contrebande [...] Combien de gens, en suivant les avis de ces téméraires guérisseurs, succombent à des maladies, dont ils auraient guéri entre les mains d'un médecin éclairé!» (27 avril et 11 mai 1785). Le docteur Mahon donne différents conseils œnologiques, après avoir estimé que les vins «verds et plats» de la récolte de 1785 dans les environs de Chartres pouvaient être dangereux pour la santé (12 juil. 1786). Bien que Chartres soit alors un important marché céréalier, les articles d'agriculture sont peu nombreux. L'on s'y préoccupe de la galle des moutons (26 juin 1782), de la panification du blé moucheté (31 août 1785), de la carie du froment (28 sept. 1785), de la nielle des blés (15 août 1787).

La description de deux grands incendies (12 févr. 1783, 17 mai 1786), quelques actes de bienfaisance, des anecdotes extraites d'autres feuilles périodiques, les inévitables comptes rendus des expériences aérostatiques complètent un contenu rédactionnel somme toute assez peu étendu.

En 1789, les conséquences des grands événements politiques envahissent peu à peu l'espace rédactionnel des Affiches. Le 18 février, les officiers municipaux font appel aux réflexions de toutes les personnes «qui sont animées du bien public et qui ont des vues sur les grands objets généraux et particuliers qui doivent être présentés aux Etats nationaux [sic]». Le 1er juillet, l'intense guerre des libelles trouve un faible écho: le député chartrain Bouvet refuse la paternité d'une brochure circulant à Chartres, le «Discours sur la Constitution françoise». Lors des troubles socio-agraires de l'été, deux notables utilisent les Affiches pour se disculper de l'accusation d'avoir accaparé des blés. Vaillant, avocat et procureur fiscal du comté de Nogent-le-Roi, publie sa défense sur toute la largeur de la première page du nº du 19 août. Dutemple, conseiller du roi et premier avocat au bailliage et présidial de Chartres, a besoin des 10 pages d'un supplément à la feuille du 9 septembre pour expliquer qu'il n'a pas acheté pour 40 000 francs de blé. L'année s'achève sur une apparence d'unanimité retrouvée lors de la bénédiction des drapeaux des gardes nationales de Chartres et de Nogent-le-Roi (23 sept., 7 oct.).

Les deux premières années du Supplément aux Affiches du pays chartrain sont encore conservées. S'y succèdent des pièces littéraires et des projets d'amélioration urbaine ou agricole: par exemple l'approvisionnement en eau de la ville haute de Chartres (29 janv. 1783), ou bien la culture du mûrier, un long mémoire de 8  p., du Chartrain Bouvet-Jourdan, texte accompagné de 4 p. de croquis explicatifs (13 janv. 1784). Les 4 p. du Supplément du 21 septembre 1784 présentent deux articles: une «Notice sur un enfant inconnu, qui parle une langue inconnue, qui a été trouvé sur les côtes de Normandie, et dont on désireroit découvrir les parents» et une «Lettre au Rédacteur» où de curieuses idées sur la pauvreté précèdent un conte en vers, «le Jongleur et le vice». En 1785 et 1786, les livraisons du Supplément offrent aux abonnés un Essai historique sur l'origine des biens et droits de l'Eglise de Chartres. A leur manière, les Affiches de Lacombe participent ainsi à la mise en cause de l'ancien régime. L'auteur anonyme de cet Essai, le notaire chartrain Vincent Chevard, futur maire de Chartres (nov. 1791), y conteste violemment les prétentions et les privilèges du Chapitre cathédral. L'Essai occupe 96 pages in-4º. Le 4 octobre 1786, Lacombe en propose une réimpresion: «Le prix de cette collection, avec l'arrêt concernant la paroisse Saint-Saturnin, contenant 24 p., et y compris ce qui paraîtra dans la suite, sera de cinq livres». C'était aller trop loin. Le Chapitre obtint la suppression du Supplément aux Affiches du pays chartrain ainsi que l'interdiction de la réimpression projetée (arrêt du Conseil d'Etat, 16 déc. 1786, B.N., ms. f. fr., 22073, pièce 157).

7Exemplaires Une première collection des Affiches a disparu lors de la destruction de la B.M. de Chartres (26 mai 1944). Grâce aux dons de Maurice Jusselin, la bibliothèque possède aujourd'hui deux collections très incomplètes.

B.M. Chartres, coll. Juss. R. 33, 1 vol., reliure du XIXe siècle. Ce volume contient diverses pièces dont une quittance d'abonnement aux Affiches du pays chartrain, dressée au nom de De La Borde, négociant à Châteauneuf (-en-Thimerais), signée par Lacombe le 16 avril 1784. Outre quelques numéros de journaux parus à Chartres pendant la Révolution, ce recueil contient une collection incomplète des Affiches du pays chartrain. Sont présents: 1783, nº 17 (23 avril); 1784, nº 3-5 (21 janv. - 4 févr.), 7-27 (18 févr. - 7 juil.), 29 (21 juil.), 32-33 (11 - 18 août), 35 (1er sept.), 37-40 (15 sept. - 6 oct.), 42-52 (20 oct. - 29 déc.); 1785, nº 1-16 (5 janv. - 20 avril, manquent le frontispice et p. 7-8 du nº 1), 21-26 (25 mai - 29 juin), 29 (20 juil.), 31-48 (3 août - 30 nov.), 50 (14 déc.); 1786, nº 4 (25 janv.), 10-42 (8 mars - 18 oct.), 49 (6 déc.); 1787, nº 4-17 (24 janv. - 25 avril), 19-23 (9 mai - 6 juin), 25-28 (20 juin - 11 juil.), 30-31 (25 juil. - 1er août), 33-34 (15 - 22 août), 36 (5 sept.), 39 (26 sept.), 41-42 (10 -17 oct.), 44-46 (31 oct. - 14 nov.), 48-52 (28 nov. - 26 déc.); – coll. Juss. R. 34/1 et 2, liasses non rognées, les feuilles de cette collection n'ont jamais été reliées; quelques-unes ont beaucoup souffert de l'humidité; certaines d'entre elles sont conservées en double exemplaire; les numéros de 6 p. n'ont pas toujours gardé leurs deux dernières pages. Sont présents: 1781, nº 3-13 (17 oct. - 26 déc.); 1782, nº 14-28 (2 janv. - 10 avril), 31-34 (1er - 22 mai), 36-50 (5 juin - 11 sept.); 1783, nº 7-9 (12-26 févr.), 11-14 (12 mars - 2 avril), 16-19 (16 avril - 7 mai), 21-43 (21 mai - 22 oct.), 45-46 (5 - 12 nov.), 48 (26 nov.), 51 (17 déc.); 1784, nº 2 (14 janv.), 4-52 (28 janv. - 29 déc.); 1785, nº 1-35 (5 janv. - 31 août), 52 (28 déc.); 1786, nº 24-25 (14 - 21 juin); 1789, nº 6-52 (11 févr. - 30 déc.); 1790, nº 1-12 (6 janv. - 24 mars), 14-18 (7 avril - 5 mai); la suite de la collection renferme les années révolutionnaires des Affiches; – coll. Juss. R. 34/6: coll. incomplète du Supplément aux Affiches du pays chartrain. Sont présents nº 22 et 50 de 1782, 3, 5, 6, 11, 13-16, 20 et 27 de 1783 (15 janv. - 1er juil.), 1-4, 12, 13, et un supplément extraordinaire «contenant les détails de la publication de la paix» (22 juil. - 27 déc.), 1-26 de 1784 (13 janv. - 7 déc.), 1789 (mars-oct.); Evêché de Chartres, Supplément, nº 1-21 ( 1785 - déc. 1786); B.M. Chartres, C. 158. 4, Supplément aux Affiches du pays chartrain, nº 19, 21 sept. 1784; A.M. Chartres, 1789, nº 13-35 (1er avril - 2 sept.); 1790, nº 4, 12-19 (27 janv. - 12 mai); A.D. Eure-et-Loir, 1790, nº 1-7, 10-18 (6 janv. - 17 févr., 10 mars - 5 mai); B.M. Dreux, nº 58 (6 nov. 1782), nº 25 (23 juin 1784), un Supplément aux Affiches (juin 1784); B.N., ms coll. du Vexin, vol. 46, fº 115, nº 59 (13 nov. 1782); A.N., C.214, six numéros (6 juil. - 10 août 1785) et le huitième cahier (Supplément nº VIII, cahier H, p. 29-32) de l'Essai de Chevard.

Au total, les lacunes sont nombreuses. Les années les plus complètes sont 1784 (manque un numéro), 1781 et 1785 (2 numéros absents dans chacune de ces années), 1789 (5 numéros absents). 13 numéros manquent en 1787, 15 en 1783, 16 en 1782, 17 en 1786. Enfin manquent totalement l'année 1788 et quelques Suppléments aux Affiches du pays chartrain.

8Bibliographie Jusselin M., L'Administration du département d'Eure-et-Loir pendant la Révolution, Chartres, 1935, 244 p. Bénéficiant de l'ancienne collection des Affiches, cet auteur donne en note, p. 175-176, la précieuse liste des 10 titres successifs des Affiches du pays chartrain entre 1781 et 1811, liste accompagnée de dates et de quelques renseignements complémentaires, tels que les formats, les rédacteurs, les imprimeurs. – Vovelle M., «Un des plus grands chapitres de France à la fin de l'ancien régime: le Chapitre cathédral de Chartres», Actes du 85e congrès national des sociétés savantes, Chambéry-Annecy, 1960, Paris, 1961. Reproduit dans Ville et campagne au XVIIIe siècle (Chartres et la Beauce), Paris, 1980, p. 169-207. Sur Chevard, voir p. 197-199. – Feyel G., Une famille d'imprimeurs chartrains. Les Le Tellier-Durand (1722-1914). Histoire d'une entreprise, mém. D.E.S., Paris, 1967, 284 p., déposé à la bibliothèque de Chartres. – Bibliographie de la presse française politique et d'information générale, des origines à 1944, fasc. 28, Eure-et-Loir, Paris, 1989. Voir la préface de G. Feyel.

Gilles FEYEL

 


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