ISSN 2271-1813

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Dictionnaire de la presse française pendant la Révolution 1789-1799

C O M M A N D E R

   

Dictionnaire des journaux 1600-1789, sous la direction de Jean Sgard, Paris, Universitas, 1991: notice 936

MERCURE ET MINERVE (1737-1738)

1Titres Mercure et Minerve, ou Choix des Nouvelles Politiques et Littéraires les plus intéressantes.

Continuation du Courrier de Potsdam.

Continué par les Amusements littéraires.

2Dates Jeudi 26 décembre 1737 - jeudi 27 mars 1738. Un volume, daté de 1738. Paraît «trois fois la semaine» (Projet d'une nouvelle feuille périodique, art. IV); deux des livraisons hebdomadaires constituent le journal proprement dit, tandis que la troisième, le samedi, intitulée Supplément, contient les nouvelles politiques.

3Description Le volume unique contient une Lettre du Libraire au Lecteur (2 p.), le Projet d'une nouvelle feuille périodique (8 p.), et 27 numéros paginés de suite (212 p.).

Chaque cahier correspond à un numéro et comporte 8 p., sauf le dernier qui n'en a que 4, in-8º.

Vignette sur la page de titre.

4Publication Berlin, chez Jean-Pierre Schmid, rue du Bourg, près du Grand Pont.

5Collaborateurs J.H.S. FORMEY.

6Contenu Dans le long Projet d'une nouvelle feuille périodique, l'éditeur indique que le journal publiera d'un côté des nouvelles politiques, «mais ce ne sera qu'un choix de Nouvelles, mais nous serions bien fachez de copier servilement les Gazettes d'ailleurs, et d'entrer dans des détails frivoles» (art. II), et de l'autre la littérature: «Elle occupera toujours au moins la moitié de la feuille. Nous y insérerons les petites Pièces d'esprit, en vers et en prose, qui nous tomberont entre les mains, pourvu qu'elles n'ayent rien de contraire à la Religion et aux bonnes mœurs. Après quoi nous donnerons de petits extraits des meilleures productions de la République des Lettres; nous hazarderons même quelquefois des jugements» (art. III). Il précise que «les deux premières feuilles de la semaine contiendront le fil des Nouvelles Politiques et littéraires, et la troisième, sous le titre de Supplément, contiendra les Mémoires et autres Pièces curieuses et fugitives de Politique» (art. IV).

En fait, comme il l'annonce dans le nº I, ce journal est essentiellement un recueil de pièces fugitives; après le nº XI, les nouvelles politiques sont abandonnées — «nous allons nous tourner tout à fait du côté de la littérature»; le supplément continue à publier des textes de politique, des «Discours et des mémoires».

Les principaux centres d'intérêt sont l'incrédulité, le spinosisme, les francs-maçons, les moralistes anglais, surtout The Craftsman.

Principaux auteurs étudiés: Pope, d'Argens, Du Resnel, François Gacon.

7Exemplaires Ars., 8º H 26358 (relié dans le même volume: Amusements littéraires).

8Bibliographie Kirchner 1969.

Historique Ce journal est la continuation d'un courrier de Potsdam, également édité par Schmid, mais dont l'auteur n'était pas Formey; dans le Projet, le libraire écrit: «D'abord il faut avertir que c'est un nouvel Auteur (si tant est que ce titre convienne à un Editeur de feuilles volantes) qui prend la plume» (art. I). Il devait consacrer plus de place à la littérature que son prédécesseur qui semble avoir été surtout un journal politique. En fait, la part consacrée à la politique tend à diminuer, peut-être à cause des inclinations de l'auteur, Formey. Dans le premier numéro, nous lisons: «S'il était possible de rendre cette feuille tout à fait littéraire cela serait beaucoup plus de notre goût. Mais comme nous perdrions probablement par là la plupart de nos lecteurs, qui sont plus avides de Politique que de Littérature, Minerve n'empiétera point sur Mercure, à moins que nous n'ayons par devers nous des preuves convainquantes des intentions du Public éclairé à cet égard» (p. 2).

Pourtant, dans le nº XI, il annonce: «Après y avoir bien pensé, nous croyons devoir prendre le parti d'ôter de notre feuille les Nouvelles Politiques. Nous n'avions consenti qu'à regret à leur y donner place, parce qu'elles ne nous convenaient pas à plus d'un égard, et n'assortissent pas tout à fait à notre profession. Nous allons nous tourner tout à fait du côté de la littérature et nous nous flattons que le lecteur n'y perdra rien» (p. 182). La politique est renvoyée au Supplément, apparaissant le samedi, sous la forme, non de nouvelles, mais de pièces entières.

Formey abandonnera bientôt tout à fait ce journal pour se consacrer totalement, dans les Amusements littéraires, à un recueil de «pièces fugitives».

Ann THOMSON

 


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© Universitas 1991-2024, ISBN 978-2-84559-070-0 (édition électronique)